Portrait d'Abel - maître compagnon

Après une jeunesse passée entre Portugal et Normandie, Abel s’installe définitivement en France à l’âge de 17 ans. Il suit les traces de son père, maçon, et s’oriente naturellement vers la construction. « J’ai commencé en 1985 marteau piqueur en main », se souvient-il. Puis il rejoint VERDOÏA en 2009 après avoir gravi les échelons un à un : chef d’équipe, assistant chef de chantier, chef de chantier…
Depuis, il est devenu maître compagnon, un titre qui distingue le savoir-faire d’un véritable chef d’orchestre de chantier.
Abel est également maître bâtisseur.

Portrait de Julien - Chef d'équipe

Grâce à sa formation, Julien Gautier a pu découvrir des cultures d’entreprises différentes puisque qu’après avoir obtenu son bac S, il a passé le BTS Bâtiment à l’école Bouygues à La Défense (92) pour la partie théorique, puis il a réalisé la partie pratique en alternance sur le chantier CBC de la tour Anjou.

« C’est devenu une passion et l’est resté au point que, dans une soirée entre amis, il m’arrive d’ennuyer tout le monde, car je ne parle que de ça ! »

Aujourd’hui, à 26 ans, il est chef d’équipe avec une grande autonomie, mais son objectif est de devenir chef de chantier et d’atteindre un jour l’excellence d’un maître compagnon.

Julien est également secouriste. Sur un chantier, il a déjà été témoin d’un accident grave. « A part appeler les pompiers et attendre qu’ils arrivent, j’étais totalement impuissant. Or mon équipe est comme une famille, on doit se protéger mutuellement.»

Entretien avec Antonio Pereira - Chef de chantier Zone Est

« Le béton architectonique demande beaucoup de travail, et il faut faire bien du premier coup pour ne pas avoir à casser et à recommencer. Un chantier aussi exigeant que celui-ci nous aide à progresser : nous avons par exemple changé la formule du béton après plusieurs essais. Avec quatre chefs d’équipe et 32 compagnons sur la zone Est, nous tenons la cadence grâce à l’engagement de chacun. On y passe beaucoup de temps, car le travail doit être méticuleux, mais il y a une véritable fierté à mener ce chantier. »

Portrait de l'équipe de Denfert Rochereau

En plein cœur de la ville, l’équipe emmenée par Annabelle Tilloy s’attache à réhabiliter les deux pavillons de l’ancien octroi place Denfert-Rochereau (14ème Arrdt), pour un double projet : la rénovation du Musée des Catacombes et la création du nouveau site du Musée de la Libération.

Sous l’œil de l’imposante sculpture du Lion de Belfort, la dizaine de compagnons s’affaire sur le chantier de la Place Denfert Rochereau, entre la circulation parisienne et le brouhaha des piétons. Pour certains, comme le jeune apprenti Antony, c’est leur premier chantier ; d’autres ont déjà œuvré ensemble sur le chantier de la Société des Cendres du Marais quelques mois plus tôt. L’entre-aide et l’esprit d’équipe sont indispensables pour relever ce défi : la rénovation de deux pavillons édifiés en 1787 en plein cœur de la place. « Travailler ici n’est pas simple, reconnaît Annabelle Tilloy, conductrice de travaux CBC Service. Rénover, c’est faire du bruit et de la poussière or on manque d’espaces et on travaille à quelques pas des immeubles d’habitations. »

Au quotidien s’ajoutent les événements exceptionnels, « « Denfert » étant un lieu de manifestations, les autorités nous demandent de fermer le chantier, nous interdisant tout approvisionnement. Il faut aussi ranger pour éviter que nos outils ne servent de projectiles contre les forces de l’ordre. » Surtout, le chantier jouxte certaines galeries des Catacombes, objet de curiosité, et doit se prémunir contre les intrusions.

Si la rénovation est toujours synonyme de surprises, la rénovation de sites classés ajoute à la complexité : « Nous sommes en permanence en contact avec les architectes des Bâtiments de France, explique Annabelle. Au cours de nos travaux, l’équipe a découvert une ancienne entrée des Catacombes derrière un mur. » Le chantier mené par CBC Service s’élève à 8,5 millions d’euros et porte sur la rénovation et la restructuration des 6 000 m2 des deux pavillons d’octroi datant du 18ème siècle – les anciennes douanes des portes de Paris, ainsi que le réaménagement de l’ancien poste de commandement du Colonel Roll-Tanguy, situé à 20 mètres sous terre.

Les Catacombes fermeront quelques semaines au cours de l’été pour permettre de finaliser la réhabilitation de l’entrée du musée. Quant au pavillon Ouest, il accueillera le futur Musée de la Libération (actuellement installé au dessus de la Gare Montparnasse), son inauguration aura lieu pour l’anniversaire de la Libération, le 25 août 2018.